Pour le bonheur des uns et le malheur des autres, nous avons eu droit à un été «extrêmement chaud» au Québec cette année, selon le bilan saisonnier de Climat-Québec. Le mot extrême n’est pas choisi à la légère. Il implique que les températures se sont élevées au-delà de deux écarts-types de la normale, un événement se produisant théoriquement environ 2% du temps. Autrement dit, un été comme celui de 2012 se produit normalement une fois aux 50 ans.
Cette chaleur exceptionnelle est entre autres liée à un patron atmosphérique centré sur les plaines centrales américaines qui a dominé une bonne partie de la saison (et qui rappelle celui qui a généré la vague de chaleur historique de mars dernier). Juillet 2012 fut le mois le plus chaud de l’histoire des États-Unis, et à un certain moment, c’est près de 80% du territoire américain qui se trouvait en état de sécheresse. Chutant de plusieurs milliards de dollars, la production de grain a été gravement touchée, affectant même de façon quantifiable le produit intérieur brut du pays et contribuant à la hausse des prix mondiaux.
L’été 2012 au Québec succède ainsi à un printemps «très chaud» (une fois au 13 ans), à un hiver «très doux» (une fois au 13 ans) et à un automne «extrêmement chaud» (une fois au 50 ans). Cette tendance correspond bien à ce qui est annoncé par les scientifiques du climat depuis plusieurs années: les températures anormalement chaudes sont en voie de devenir la nouvelle normale…