Nous réchauffons la Terre: le consensus scientifique

Toutes les organisations scientifiques nationales et internationales de la Terre font consensus sur l’existence du réchauffement global anthropogénique. Les académies nationales des sciences du monde sont unanimes à constater la gravité de la situation et les dangers encourus par l’humanité (voyez les différentes déclarations citées à droite de la page d’accueil). À travers ces entités, c’est la voix de la raison et de l’intelligence humaine qui s’exprime.

Si l’ensemble des organisations scientifiques du monde s’accorde sur cette position, c’est que la quasi-totalité (97%) des experts du climat, ceux qui publient de vraies recherches dans les revues scientifiques, s’entend également. Et s’il y a un consensus des experts, c’est qu’il y a un consensus des données. Des données qui ont été accumulées par des décennies d’exploration et d’observations systématiques, qui ont été analysées par des milliers de chercheurs de partout dans le monde depuis de nombreuses années.  Il est intéressant par ailleurs de noter que les 3% qui ne sont pas encore convaincus, tout en assumant, par leur doute résiduel, une certaine fonction hyper-critique du processus de vérification scientifique, n’ont en revanche mis sur la table aucune hypothèse alternative crédible pour expliquer le réchauffement des 30 dernières années.

Dans un contexte scientifique aussi consensuel, et au sujet d’une situation globale aussi importante, il est extrêmement troublant de constater l’écart de perception qui existe entre la communauté scientifique et le reste de la société en Amérique du Nord. Mais qu’est-ce qui peut bien expliquer un tel écart?  Je vous laisse réfléchir là-dessus!

Nombre de chercheurs convaincus et non-convaincus par les données sur l'existence du réchauffement global anthropogénique en fonction du nombre d'articles scientifiques climatiques publiés (Anderegg 2010).

Réponse à la question de sondage "Pensez-vous que l'activité humaine contribue significativement au changement des températures moyennes globales?" (Doran 2009) Les données de la catégorie "General public" proviennent d'un sondage Gallup 2008.

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12 réflexions au sujet de « Nous réchauffons la Terre: le consensus scientifique »

  1. Super
    Même si ce n’est que les convaincus qui s’abonnent ça leur donnera des munitions et sujets pour informer les autres

    Bonne chance,

    • En effet. Ça peut aussi aider à convaincre les convaincus que la situation est encore plus urgente qu’ils ne le croient!

  2. blogue archi-intéressant, que je vais consulter à chaque fois que je me rendrai dans un presse-café pour avoir accès à Internet.
    Il faut toutefois se montrer prudent avec les « consensus ». Au début des année 1900, il y avait consensus sur à peu près tout, en science. C’était une époque de « positivisme » scientifique. Mais, comme le disaient certains chercheurs, il restait à éliminer 2 « petits nuages » qui gênaient l’horizon du savoir: L’expérience de Michelson, ainsi que le comportement de l’hélium. Ces 2 « petits nuages » sont justement ceux qui ont donné naissance à la théorie de la relativité restreinte et générale et à la physique quantique. Morale: Portons une attention particulière aux propos des dissidents.

    • Il faut toujours être ouvert aux propos dissidents. La méthode scientifique moderne est fondamentalement basée sur le doute, c’est ce qui explique son succès phénoménal depuis 400 ans. Mais il faut faire attention de ne pas confondre le doute méthodique et le doute systématique, car entre les deux, il y a la différence entre la science et l’idéologie. La communauté scientifique a été sceptique de longues années durant à la possibilité d’un réchauffement anthropogénique (voir le site The discovery of global warming, listé en bas de page). Mais les données se sont accumulées et les experts se sont rendus à l’évidence. Le consensus scientifique sur le climat a mis des décennies à se former. L’hypercriticisme est important en science, mais il ne faut pas oublier que dans le cas qui nous occupe, les enjeux dépassent la discussion de salon. C’est la stabilité de l’écosystème planétaire qui est littéralement en jeu. Dans ce contexte, il apparait pour le moins risqué de ne pas prendre au sérieux les appels de la communauté scientifique sous prétexte qu’il reste 3% des experts qui ne sont pas encore convaincus. C’est donc en ce sens que le contraste entre le consensus scientifique et la représentation médiatique et populaire est troublant. Si 97% des experts prédisaient un impact éminent avec un astéroïde, prendrions-nous appui sur les 3% qui attendent encore plus de preuves pour prendre une décision?

  3. Très intéressant de mettre ces trois ou quatre sondages en relation, ça augmente l’effet de rétention et nous rappelle (les professionnels de l’éducation et de la communication scientifique) qu’il y a un écart entre ce qu’on peut penser et ce que le public pense à propos du climat. J’ai de la difficulté à interpréter l’histogramme « Publications by Climate Scientists ». Sur l’axe horizontal c’est quoi, le nombre de publications, donc indirectement le temps ? En fait, même si c’est ça, je ne comprends pas le graphe 🙂

    • C’est en effet le nombre de publications, donc indirectement la « crédibilité » ou le niveau d’expertise. Voici le résumé de leur interprétation:

      Here, we use an extensive dataset of 1,372 climate researchers and their publication and citation data to show that (i) 97–98% of the climate researchers most actively publishing in the field support the tenets of ACC outlined by the Intergovernmental Panel on Climate Change, and (ii) the relative climate expertise and scientific prominence of the researchers unconvinced of ACC are substantially below that of the convinced researchers.

      L’article est disponible sans abonnement:
      http://www.pnas.org/content/early/2010/06/04/1003187107.abstract

  4. « Dans ton expe9rience de l’esprit, il n’y a juste pas d’e9quivalent e0 la situation of9 l’on psouse la personne pour sauver les autres. »Si, pour cela il faudrait que quelqu’un d’exte9rieur e0 la pie8ce A et B ame8ne un gros bonhomme et le fixe sur la canon du pistolet pour prote9ger les autres (ok, l’image est grotesque mais c’est une expe9rience de pense9e). Le proble8me dans cette histoire c’est qu’on commet l’erreur, e0 cause de l’e9nonce9, de diffe9rencier la situation des gens dans la pie8ce A et de celle de ceux qui sont dans la pie8ce B, alors qu’elle est identique ! Ce n’est pas le fait qu’ils soient dans des pie8ces diffe9rentes qui importe, c’est que celui qui tient le pistolet, peu importe ou il se trouve au de9part, e0 la possibilite9 de se de9placer dans les deux pie8ces et de viser en conse9quent (il ne lui est en revanche pas possible de sortir de ces deux pie8ces et d aller fourrer son pistolet dans le gros, bien sfbr).Imagine que ce pistolet diabolique t’apparaisse dans les mains comme e7a par magie et qu’il pointe en direction de trois enfants, tu vas pas rester les bras tendus sans bouger en direction des gosses alors qu’il t’es possible de faire un demi-tour sur toi-meame et de viser un vieux e0 la place. Ben le0 c’est pareil, e9tant donne9 que le tire est ine9ducable, tu pointes le0 ou les de9ge2ts seront moindre. Le de9placement entre la pie8ce A ou B n’a aucune importance. C’est pareil pour cette histoire de train qui a la possibilite9 de changer de rail, faut mieux aller le0 ou e7a fera moins de de9ge2t.C’est en revanche totalement vicieux d’eatre exte9rieur e0 la pie8ce A et B et d’y amener un gros, qui n’e9tait pas du tout en danger e0 la base, pour boucher le canon du pistolet. Si je ne pre9cise pas le nombre de personnes c’est justement pour e9viter de partir sur autre chose (il est possible qu’au dele0 d’un certain seuil, bien sfbr…). J’essais juste d’expliquer le diffe9rence qu’il y a entre « viser le0 ou les de9ge2ts seront moindres » et le fait « d’impliquer une personne exte9rieure, non concerne9 par la situation, pour le bien d’une majorite9 ».

  5. maybe sW cW = g2^2 seems too good to be true, but has nothing to do with the usual definition of the weak angle as function of the ratio g2/g1 (reexpressed in (10.6) of PDG in terms of observables).To avoid that this gets deleted as off-topic numerology, let me try a strategy that was quite successful in the old good pre-Woit era:The prediction sW cW = g2^2 is conjectured to result (in the Neveu-Ramond twisted formalism) from the Suguwara-Witten affine Lie algebra developed by generalized super-M theory compactified on toric varieties of weighted complex projective spaces associated with reflexive polyhedra.

  6. function FindProxyForURL(url, host) {var DIRECT = 0, AD_FILTER = 1, TOR = 2, TOR_SOCKS = 3,GFW = TOR,proxy = [‘DIRECT’,// 0 DIRECT’PROXY 0.0.0.0:80′,// 1 AD_FILTER’PROXY 127.0.0.1:8118′,// 2 TOR’SOCKS 127.0.0.1:9050’// 3 TOR_SOCKS],hosts = {‘127.0.0.1 : DIRECT, localhost’: DIRECT, blpgsoot.com’: GFW, tumblr.com’: GFW, twitter.com’: GFW, getchu.com’: GFW, gstatic.com’: GFW,// and so on images.google.com’: GFW, mail-archive.com’: GFW, wikileaks.org’: GFW, my.opera.com’: GFW, youtube.com’: GFW},urls = {},subnets = [],i, ilen, j, jlen, ret;ret = proxy[DIRECT];if( isPlainHostName(host) ) {return ret;}url = url.toLowerCase();host = host.toLowerCase();for(i in hosts) {if( dnsDomainIs(host, i) ) {ret = proxy[hosts[i]];break;}}return ret;};// 一旦脚本语法有误,即使纠正也必须重启Opera。

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